La bataille présidentielle est désormais engagée, même si l’on en ignore encore le nombre exact des protagonistes. N. Sarkozy voulait se lancer avec force et détermination, il aura installé la virulence et l’excès. A trop refuser d’assumer son bilan, il rend inaudibles ses propositions. Comment croire au « travailler plus pour gagner plus » dans l’éducation nationale, quand le pouvoir d’achat aura été le grand oublié du quinquennat ? A sans cesse changer de discours, il ne donne plus le tournis mais suscite le dépit : qui croire du président du bouclier fiscal ou du candidat du peuple…qui se déclare hostile à l’imposition des grandes fortunes ? Qui entendre du président de l’identité nationale ou du candidat du rassemblement…qui soutient chacune des provocations de son ministre Guéant ? N. Sarkozy nous annonçait une campagne époustouflante, elle est pour l’instant d’une vacuité déroutante.
Le temps de la confrontation est venu. Confrontation des idées, confrontation des projets, confrontation des visions pour la France. La confrontation est nécessairement rude, elle n’a pas à être violente ou basse, les Français s’en détourneraient et gagneraient alors le scepticisme et les populismes. Car non seulement les jeux ne sont pas faits, mais la première des exigences est démocratique : convaincre qu’une autre politique est possible, à la fois réaliste face à la crise, pugnace face aux injustices, ambitieuse pour notre pays et pour chaque Français. Ce défi suppose la clarté des débats, la hauteur de vues et de comportement nécessaires pour déjouer les pièges de l’indifférence. Si une campagne de raison est indispensable, elle ne doit pas déboucher sur un vote de résignation mais d’adhésion.
travailler plus pour gagner plus dans l’éducation nationale … n’exagérons pas ou n’inversons pas la réalité : travailler moins pour gagner plus sans conditions de réussites du parcours scolaire des élèves en situation de réussite différée !!!
bonjour Marisol,
la campagne commence vraiment et espérons qu’elle soit digne d’une campagne présidentielle. 2 mois. toute ma sympathie