Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales et de la Santé, a réuni ce jour le Conseil national de l’urgence hospitalière (CNUH), pour évoquer la mise en oeuvre de ses deux priorités :
1 – La garantie pour chaque Français d’un accès aux soins urgents en moins de 30 minutes :
Afin de concrétiser l’engagement de François Hollande de rendre accessibles pour chaque Français des soins d’urgence à moins de 30 minutes, et sur la base du diagnostic mené par les agences régionales de santé (ARS) et les urgentistes, la Ministre a annoncé trois axes de travail :
- la mise en place de nouveaux services mobiles d’urgence et de réanimation (SMUR) ou antennes de SMUR,
- la rénovation du statut de « médecins correspondants du SAMU », pour inciter des médecins généralistes à rejoindre le dispositif,
- la coopération entre services d’urgence pour conserver le maillage du territoire et la qualité des prises en charge.
Marisol Touraine a indiqué que ces mesures seraient concertées avec les représentants des élus locaux en novembre, pour une mise en oeuvre concrète au début de l’année 2013.
2 – Le désengorgement des services d’urgences :
Marisol Touraine a annoncé vouloir agir à 2 niveaux :
· Avant de se rendre aux urgences : faciliter la consultation d’un médecin de ville.
L’organisation en équipes des médecins de villes permettra d’accroitre les horaires d’ouverture, de prendre en charge les demandes de soins dans des délais raisonnables et d’éviter ainsi tout passage inutile aux urgences. Le PLFSS 2013, en valorisant le travail en équipe dans la rémunération des médecins qui répondront à ces engagements, constitue une 1ère étape de cette politique.
· Une fois aux urgences : la réorganisation des services au sein de l’hôpital doit être engagée pour réduire le délai d’attente des patients. Marisol Touraine a indiqué « ne plus vouloir voir des patients attendre des heures sur des brancards dans les couloirs ». Elle a notamment annoncé la priorité donnée à la gestion de lits au sein de l’hôpital.
La Ministre a demandé à l’ensemble de la communauté hospitalière de se mobiliser à ses côtés pour élaborer, avant la fin de l’année, un plan d’action pour les urgences.
Oui, mais il faut d’abord que les patients arrêtent de venir,
pour tout et n’importe quoi aux urgences : rhum, bronchite à 4h du matin…
Et celà passe par un meilleur tri au téléphone ? à l’entrée aussi,
et une meilleure éducation des patients, afin de se concentrer sur les cas URGENTs.
Une entorse de cheville bénigne, peut se gérer par un médecin généraliste.
Appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, pourrait-il être une solution ?
Quid du manque de moyens de certains Hôpitaux qui, n’ayant pas de quoi recruter suffisamment d’urgentistes dûment formés, imposent à des médecins seniors spécialistes d’organe sans compétence spécifique en médecin d’urgence (dermatologues, rhumatologues…) de faire tourner les Urgences la nuit ?
Mme la Ministre,
En ce qui concerne les soins, je vais vous parler de ma situation et de plusieurs cas je suppose. J’ai 58 ans et demis au chomage en fin de droit de puis 2 mois 460€ d’ASS 160 trimestres cotisés retraite à 61 ans et 7 mois. Je ne me soigne pas car une visite chez mon médecin traitant me coute de ma poche 13€, entre les 0,50€ retenus a chaque boite de médicaments que j’utilise régulierement me pénalise sur mes remboursements. A ce jour j’ai des soins concernant ma dentition, compte tenue des remboursements dérisoires et l’importance des frais à ma charge je repousse à plus tard. Croyez vous que ce soit la solution car beaucoup le savent mais le problème se trouve toujours chez les memes. Nous ne pouvons pas accepter de ne pas se soigner quand nous avons passaient notre vie au travail sans abuser des régimes de santé et lorsqu’on atteind l’age pour le faire on ne peut pas par manque de moyens. C’est scandaleux surtout quand on veut nous faire croire à une espérance de vie en augmentation, comment si nous n’avons plus de soins necessaires. Encore une fois de plus qui peut se permettre de se soigner si ce n’est que les séniors de plus de 70 ans qui sont pris en charge à 100% et qui ont profitaient des retraites honorables, ils peuvent vieillirs sans problème, mais nous à 58 ans aujourd’hui vous pensez que nous aurons les memes avantages, je ne le pense pas. Si vous faites pour les uns, faites pour les autres.
Compatriote dans le dégout, le désespoir, l’exclusion totale, je vous le redit il y a URGENCE.
1_ Rien vu dans les priorités qui concernent l’éducation du patient au « bon usage » des filières de l’urgence ???
C’est par là qu’il faut commencer, et dès le plus jeune âge : éducation à la santé, responsabilisation des usagers
2_Guidance en cas d’urgence ressentie. Je pense qu’il est naïf de penser que la problématique se résume simplement à un manque de moyens. Je plaide donc pour une régulation téléphonique type centre 15, une térritorialisation de l’organisation et une implication des usagers dans les décisions (ils sont les financeurs).
J-Yves
Madame la ministre,
Que d’idées pour ce début de mandat, je vous félicite. Mais j’aimerai reprendre la phrase de La Fontaine : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point »
Je suis actuellement interne en médecine général et vos propos font l’actualité ces derniers temps (à la télé, comme à l’hôpital, comme dans les couloirs de l’internat). Je me permets donc de vous rédiger ce petit post (qui sera probablement lu par un stagiaire étudiant) car je me sens concerné par vos propos avec néanmoins quelques avis divergents.
1)La précipitation des ces reformes.
Vite! vite! on cours, on propose des textes de loi sans réfléchir sans mettre à plat. Comme lors de l’installation du numérus clausus en 1977. Les motifs : Réglementer le nombre de professionnels diplômés donc le nombre de professionnels en activité. Réglementer le nombre de prescripteurs afin d’alléger les dépenses de la sécurité sociale. Limiter le nombre d’étudiants dans des filières avec beaucoup de stages, dont la qualité serait amoindrie par un surnombre.
35 ans plus on voit les effets bénéfiques : toujours un problème de dépenses de la sécurité sociale, toujours un problème de démographie médicale et d’accès aux soins et puis pour la formation…(vu que ce numérus a été rapidement baissé vers 1985 pour être rapidement augmenté a partir de 2003) les terrains de stages ne sont toujours pas adaptés en terme de place…
Bref tout ça pour dire que des changements il en faut certes mais la précipitation n’amène rien de bon!D’ailleurs pourquoi cette précipitation?NE serait-ce pas un coup politique pour remonter dans les sondages?Evidemment on sait tous que s’il y a un sujet où le gouvernement s’attire la sympathie du peuple il s’agit bien de la SANTE!Allez hop, Françaises, Français : si l’acces aux soins est difficile (géographique, financier) c’est de la faute des médecins!!On va les sanctionner!!Et bientôt il y aura un smur dans toutes les villes de plus de 100habitants et les consultations ne dépasseront pas les 20euros! (comme vos amis les mutuelles pourront remplir leurs caisses)
2)L’accès aux soins urgents :
La création de nouveau SMUR!(https://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&oe=UTF8&msa=0&msid=109597005027298886667.00045d49700dc4a7e1119) Pour les lecteurs voici le lien de la carte de France des SMUR. Sachez chers compatriotes qu’il existe des réunions (notamment dans le vaucluse) actuellement pour savoir quels SMUR doivent être fermés car non rentables….Et donc dans ces zones sous dotées les SMUR vous allez sur le plan logistique les mettre où?Dans les mêmes CH dit de périphérie que l’état cherche à fermer car pas assez rentables? La coordination entre urgences heureusement cela est déjà fait…
Par contre ne soyons pas complètement négatif l’idée du médecin coordinateur SAMU est une bonne idée et déjà mis en place dans certaines régions.
3) le désengorgement des urgences….
Avec plaisir Madame la ministre! Actuellement il ne s’agit plus d’urgences mais plutôt d’une permanence de soin!Pourquoi?Comme cités dans les précédents post pour plusieurs raisons.
Le manque d’éducation en matière de santé : en voila une bonne dépense budgétaire!LA PREVENTION! Expliquons aux gens que le PARACETAMOL ne necessite pas d’ordonnance, expliquons aux gens que malgres le systeme du médecin traitant référent a été mis en place, si votre médecin est malade vous pouvez aller en voir un autre dans un autre cabinet….Mais je suis sur que vous trouverez plein d’idées sur ce thème vous qui trouvez plein d’idées pour changer notre accès aux soins!
Malheureusement comme le dit l’utilisateur Pat47, une consultation aux urgences ne necessite pas d’avance de frais….Comment refuser un patient qui consulte aux urgences parce qu’il n’a pas de quoi avancer une consultation SECTEUR 1 ?! Car même si ces derniers jours les médias (et le gouvernement) tentent de nous (médecins) faire passez pour des gens cupides et sans compassion ces personnes là nous ne pouvons pas leur refuser un accès gratuit aux soins!
Madame la ministre, depuis vos fonctions avez vous passez une journée entière dans un service d’urgences?24heures?Prenez le temps de le faire, je pense que vous changeriez vos propos! Vous ne parlez pas du vieillissement de la population et du manque d’urgences « gériatriques » comme se sont dotées certaines villes! (Pour exemple ma dernière journée 24h aux urgences sur tous les patients que j’ai vu seulement 5 avaient moins de 75 ans)Je ne dis pas qu’il ne faut pas les soigner non, je dis juste que les personnes agées demande un examen, un interrogatoire (appeler le medecin traitant, appeler la famille car pas toujours présente avec le patient, appler son infirmiere ou l’aide a domicile pour avoir des informations…) beaucoup plus long.Et l’éthique sur la prise en charge des personnes dépendantes, grabataires, polypathologiques : une réanimation chez une personne démente, dépendante, polypathologique avec risque d’être dans un état végétatif, on en fait quoi de cette réflexion? Car c’est la réalité Madame la ministre, il existe un réel acharnement thérapeutique dans notre pays, la mort fait peur, la mort est tabou et ce à tous niveaux (politique, médecin, population)
4)Pour finir, la liberté d’installation….
Alors….Je ne sais que penser.MAis déjà j’aimerai juste que le gouvernement arrête de dire qu’il nous paye nos études!Les études de médecine ont lieu a l’université publique (sauf pour une faculté privée à Lille). L’état nous verse des indemnités pendant 3ans sur les 6ans d’université (allant de 100 à 300 €/mois selon l’année). Associées à des gardes 12h de nuits apres une journée de travail payées 24€ les 12H. Je ne me plaint pas de ce tarif (mon frère était apprenti et gagnait 300€/mois mais une fois son apprentissage finit il ne devait rien ni sur le plan materiel ni sur le plan financier à son maitre!)Et ces stages apprenons nous vraiment la médecine? J’ai surtout appris a faire de l’administratif…Alors NON Madame La ministre, l’état n’a pas payé mes études pas plus que n’importe quel étudiant d’un enseignement supérieur publique!
Revenir aux concours par région plutôt que le concours national de l’internat…Reculez pour mieux sauter, coup de baguette magique…Madame la ministre voyons!!!Apres les EGOS de 2008, il a été décidé que la répartition des postes d’interne serait fait selon les besoins de démographie médical par région et cela sur un plan pluri annuel afin d’éviter les calculs trop précipités!Que le concours soit regional ou national cela ne change rien si ce n’est que de donner l’impression d’avoir une nouvelle « super » idée et d’initier le « changement »…
M’obliger à m’installer à la campagne…Ca ne me dérange pas ce que je trouve paradoxal par contre c’est de vouloir imposer à un médecin sous prétexte qu’il a fait un cursus universitaire publique de s’installer dans des zones où la politique de l’état est celle de l’isolement (fermeture des postes, des gares, des centres hospitaliers)
Pour conclure madame la ministre, je suis de coup coeur avec vous qu’il existe un problème sur notre système de santé, je suis prêt à soigner de façon efficace et optimale mais je ne suis pas pour la précipitation. Continuez comme ça faite du changement rapide, du prêt à mâcher du fast food…après tout votre gouvernement durera 5ans (votre mandat de ministre peut être moins) mais la santé des gens perdurera au-delà alors voyez à long terme, faite ce que vos prédécesseur ne faisaient pas (d’où l’état des lieux actuel) montrez nous que vous êtes quelqu’un de réfléchi et non pas une personnalité arriviste voulant améliorer l’opinion des français envers votre gouvernement et je serai enfin content d’être français et qui plus est de gauche!
Je suis médecin urgentiste et j’aime, ou plutôt j’aimais ce métier. Mais depuis quelques années, ah !!! la permanence de soins, l’activité de tous les services d’urgence (SAU) a flambé, en partie par démission des médecins libéraux qui ne font plus de garde, sauf en pseudo-régulation 15 bis, qui ne se déplacent plus et encore moins qui ne décrochent plus le téléphone après 17 ou 18h. De plus, les SAU, c’est un comble, ont leurs « habitués » … Pourquoi ne pas instaurer le droit de faire facturer les consultations plus qu’abusives au SAU, ou sanctionner les gens qui consultent en venant consommer des examens de biologie ou de radiologie gratuits pour eux, et en menaçant les personnels dévoués etc…?
Et que dire des innombrables abus de transport par ambulance privée de garde ou pompiers, pour des motifs de recours au SAU qui n’ont aucun caractère d’urgence et ruinent le porte-feuille de l’état ? Il y a tant de choses à revoir en matière d’urgence.
Dernière chose, la retraite à 60 ans pour les gens qui ont travaillé jeune, c’est bien… mais dix ans d’étude pénible, avec des indemnités de misère, puis une carrière ô combien pénible pour un urgentiste (stress pour la gestion des vraies urgences, horaires de jour et de nuit, stress aussi des patients agressifs, voire fous furieux etc…) celà ne justifie t’il pas une retraite aussi à 60 ans ? Sans compter le salaire net des urgentistes bien mal rémunéré eu égard à tout celà, faut-il être dévoué et philanthrope pour faire ce métier .
Non Madame la Ministre, les urgentistes, en tout cas une très grande majorité, en a marre de ces conditions de travail et du peu de reconnaissance . J’ai bien peur que cette spécialité soit bientôt désertée si rien n’est fait pour les garder à l’hopital public. Là ce ne seront plus des déserts médicaux ici et là dans des recoins perdus de la France, mais un grand sahara national pour le recours à l’urgence, car nous aurons laché prise et quitté le navire.
Ce post se veut un appel au secours de la Profession. En espérant qu’il vous invitera, Madame la Ministre, à aborder les vrais problèmes en écoutant les professionnels concernés.