L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 a débuté mardi 23 octobre 2013 à l’Assemblée nationale.
Marisol TOURAINE est intervenue à cette occasion pour présenter ce PLFSS 2013. Vous pouvez lire l’intégralité de son discours ci-dessous.
Mme la présidente. L’ordre du jour appelle la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 (nos 287, 302, 301).
Mme la présidente. La parole est à Mme la ministre des affaires sociales et de la santé.
Mme Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé. Madame la présidente, madame la ministre déléguée chargée de la famille, madame la ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie, madame la ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, monsieur le ministre délégué chargé du budget, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur pour les recettes et l’équilibre général, monsieur le rapporteur pour l’assurance maladie et les accidents du travail, madame la rapporteure pour le secteur médico-social, monsieur le rapporteur pour l’assurance vieillesse, madame la rapporteure pour la famille, madame la rapporteure pour avis de la commission des finances, mesdames et messieurs les parlementaires, c’est pour moi un véritable honneur que de vous présenter aujourd’hui le premier projet de loi de financement de la sécurité sociale de gauche depuis dix ans dans notre pays.
Nicolas Sarkozy s’est présenté comme le Président de la rupture ; c’est en fait avec notre modèle de protection sociale qu’il a rompu.
La crise a justifié toutes les régressions : le précédent gouvernement s’en est servi pour masquer aux Français ses véritables choix politiques.
La double peine du sarkozysme aura été un recul des droits sociaux et un déficit record pour la sécurité sociale.
Recul des droits sociaux avec la réforme injuste des retraites, qui a frappé ceux qui ont commencé à travailler jeunes, et la limitation de l’accès aux soins : déremboursements, forfait à l’hôpital, franchises, taxes sur les mutuelles, explosion du niveau des dépassements d’honoraires, qui nous a amenés à engager une négociation dont je dirai un mot dans un instant. À chaque nouvelle mesure, c’est le niveau de protection de nos concitoyens qui a été affaibli. La facture sociale du dernier quinquennat, c’est un déficit cumulé de 90 milliards d’euros. Or, cette facture, ce sont les Français qui la paient : ils auront dépensé plus pour être moins bien protégés.
Notre projet de loi de financement de la sécurité sociale marque une inversion par rapport à la politique conduite ces dernières années. Les efforts porteront sur le système, et non sur les assurés. Les Français ont besoin de protection, et non d’incertitudes.
Nous assistons depuis plusieurs années à un inexorable délitement du lien social : repli sur soi, peur du déclassement, en particulier chez les classes moyennes, accroissement des inégalités, au premier rang desquelles les inégalités de santé. Plus que jamais, le Gouvernement veut réaffirmer le rôle central de la protection sociale dans le pacte républicain. Vous ne trouverez pas, dans nos rangs, de « déclinistes » ou de fatalistes, qui voudraient renoncer à notre modèle social. Dans le débat central sur notre compétitivité, je ne fais pas partie de ceux qui pensent que notre protection sociale serait un fardeau. Elle est, au contraire, une promesse de liberté. Les Français ne seront pas plus compétitifs en étant moins bien protégés.
C’est parce qu’on est bien protégé qu’on se projette dans l’avenir.
C’est parce qu’on est bien protégé qu’on ose prendre des risques.
C’est parce qu’on est soi-même bien protégé que l’on accepte de contribuer à la protection de tous.
Notre modèle social n’est ni un héritage ni un archaïsme. Notre responsabilité est de le préserver pour les générations futures. C’est pourquoi le texte que nous vous présentons aujourd’hui est un PLFSS de protection.
Protéger les Français, c’est, tout d’abord, leur assurer qu’ils pourront se soigner, quels que soient leurs revenus et leur lieu de résidence. Cette priorité donnée à la santé se traduit par une croissance de l’ONDAM fixée à 2,7 %. Ainsi, la santé des Français bénéficiera de 4,6 milliards d’euros de plus qu’en 2012 : 2 milliards de plus pour les soins de ville, dont la progression est strictement équilibrée avec celle de l’hôpital ; 1,9 milliard de plus pour les hôpitaux, qui ont tant souffert ces dernières années ; 650 millions d’euros de plus pour le secteur médico-social. Notre projet de loi prévoit des recettes nouvelles à hauteur de 1,5 milliard d’euros pour l’assurance maladie, grâce, notamment, à la mise en place de taxes comportementales et à la suppression de niches sociales.
Protéger les Français, c’est, ensuite, garantir notre système de retraites par répartition, qui est l’assurance du maintien d’un contrat générationnel. Ce projet de loi assainit donc nos régimes de retraite, fragilisés par la réforme de 2010. En 2013, 7 milliards de recettes supplémentaires permettront de ramener le déficit de la Caisse nationale d’assurance vieillesse et du Fonds de solidarité vieillesse à 6,6 milliards d’euros, contre 10,2 milliards en 2012 si aucune mesure n’avait été prise. Une partie des recettes nouvelles bénéficiera au FSV et aux différents régimes. La cotisation instaurée sur les retraites viendra compléter le financement de la politique de lutte contre la perte d’autonomie.
Notre texte prévoit également de réparer les injustices dont sont victimes certaines catégories de retraités. C’est le cas des travailleurs de l’amiante, qui pourront prendre leur retraite à 60 ans, quel que soit leur régime, et des travailleurs non salariés agricoles, qui bénéficieront de points retraite gratuits en compensation des périodes d’invalidité et de maladie.
Vous le savez, l’année 2013 sera importante pour l’avenir de nos retraites. La consolidation des différents régimes inscrite dans ce PLFSS nous permettra de mener une concertation avec les partenaires sociaux, dont l’ordre du jour ne sera pas strictement financier.
Protéger les Français, c’est encore donner la priorité à la famille. Si la droite prétend souvent avoir le monopole de la défense de la famille, la vérité est tout autre. Nous demandons à être jugés sur nos actes, et nos actes parlent fort. Nous avons déjà augmenté de 25 % l’allocation de rentrée scolaire, qui bénéficie à des millions de familles. Dans ce projet, nous poursuivons notre soutien aux familles, en proposant d’instaurer le tiers payant des dépenses de garde d’enfant pour les familles modestes.
Les défenseurs de la famille ne sont donc pas ceux que l’on croit, ou qui se prétendent tels. Le précédent gouvernement avait retiré 350 millions d’euros aux familles ; entre le projet de loi de finances rectificative et le projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous vous proposons d’adopter 1 milliard d’euros de recettes supplémentaires pour la branche famille.
Protéger les Français, c’est également les assurer contre les risques liés au travail. La branche AT-MP présentera ainsi un excédent d’environ 300 millions d’euros en 2013, après avoir été déficitaire de 100 millions d’euros en 2012.
Protéger les Français, c’est, enfin, rendre réel et pleinement effectif l’accès aux droits. La prise en charge à 100 % des interruptions volontaires de grossesse est inscrite dans ce projet et je présenterai au nom du Gouvernement un amendement sur la gratuité des contraceptifs pour les mineures de quinze à dix-huit ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Notre projet défend le maintien des droits existants. Il propose même leur extension. Il ne s’agit pas seulement de répondre à des besoins sociaux en procédant à des adaptations ponctuelles. Nous devons conduire notre action dans la durée. Face aux évolutions profondes de la société, comme le vieillissement de la population ou le changement des pathologies, les attentes des Français ont changé. Notre devoir est donc de moderniser notre protection sociale.
Le premier pilier de cette modernisation, c’est une politique d’économies renforcée. On nous accuse volontiers, à droite, de procéder à des prélèvements nouveaux. C’est un comble de la part de ceux qui, en accolant le terme « sociale » à celui de TVA, avaient fait le choix de prélever plus de 10 milliards d’euros sur tous les Français.
Je veux donc leur répondre très directement que notre projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit 2,4 milliards d’euros d’économies, dont 1 milliard au titre d’une politique du médicament mettant en avant la substitution en faveur des génériques.
Dans le cadre de cette politique d’économies, mais aussi de réorganisation, il est important de rester vigilant quant aux pratiques des laboratoires. En maîtrisant les dépenses de médicament et en rationalisant les achats, 650 millions d’euros d’économies seront réalisées à l’hôpital. Le reste de l’effort portera sur la médecine de ville, avec la baisse des tarifs de certaines professions, davantage de maîtrise médicalisée et une meilleure organisation des parcours.
Je le répète, aucune économie ne se fera sur le dos des assurés sociaux.
Le deuxième pilier de la modernisation, c’est la diminution, à terme, du reste à charge pour les familles. Trop de Français ont renoncé à se soigner pour des raisons financières. Cette situation est inacceptable. Faire tomber les barrières financières, c’est permettre à chaque Français d’avoir accès à des tarifs opposables. Tel est le sens de la négociation sur les dépassements d’honoraires qui a été menée au cours de l’été et qui est en train de se conclure au moment où je vous parle. Nous sommes parvenus à un accord positif pour les Français, pour les patients, qui montre que, par la négociation, on peut réussir à faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Le troisième et dernier pilier de la modernisation, c’est la réorganisation de notre système pour permettre à tous l’accès aux soins. Cette réorganisation consistera, d’une part, à revaloriser les missions de l’hôpital public et, d’autre part, à veiller à une meilleure organisation de la médecine de proximité. Il est temps de bâtir les parcours autour du patient et non plus des structures.
L’hôpital public est l’épine dorsale de notre système de santé. Nous reprenons, dans ce projet, plusieurs propositions du rapport sénatorial sur le financement de l’hôpital public, rendu dans le cadre de la mission d’évaluation et de contrôle de la sécurité sociale. Ce rapport, je tiens à le signaler à l’opposition, fut adopté à l’unanimité par la commission des affaires sociales du Sénat.
Nous avons fait le choix de réintroduire la notion de service public hospitalier dans la loi et de mettre fin à la convergence tarifaire, qui niait la spécificité des missions de l’hôpital public. Dans le même esprit, la tarification à l’activité ne sera plus le seul mode de financement de nos hôpitaux et nous protégerons les missions d’intérêt général en mettant fin à la pratique des gels de début d’année. Parallèlement à ce projet de loi, j’ai lancé, le 7 septembre dernier, un pacte pour l’hôpital, dont l’objectif est de renouer une relation de confiance avec l’ensemble de la communauté hospitalière.
C’est avec autant de détermination que notre projet réaffirme le rôle de pivot de la médecine libérale dans l’organisation de notre système de soins. Pour permettre à chaque Français de se soigner près de chez lui, nous engageons un combat contre les déserts médicaux – nous aurons sans aucun doute l’occasion d’en parler longuement au cours de nos débats. Cela se traduit très concrètement par la création, dès 2013, de 200 postes de praticiens locaux de médecine générale. Accéder à un médecin est parfois devenu un privilège ; cela doit redevenir un droit. Que les parlementaires qui ne voteront pas ce texte assument ce choix devant leurs électeurs, dans leurs circonscriptions ! Il nous faudra évidemment aller plus loin sur ce sujet, en permettant à chaque Français d’accéder en moins de trente minutes à des soins d’urgence et en mettant en œuvre des mécanismes d’incitation et d’attractivité pour que les professionnels viennent s’installer dans les territoires sous-dotés.
Pour faciliter la consultation d’un médecin de ville, l’organisation en équipes permettra d’accroître les horaires d’ouverture, de prendre en charge les demandes de soins dans des délais raisonnables et d’éviter tout passage inutile aux urgences. Ce PLFSS, en valorisant le travail en équipe, constitue une première étape de la politique que nous engageons pour les cinq prochaines années. C’est une nouvelle approche que nous initions, une approche fondée sur la confiance dans l’expertise des acteurs de terrain. Professionnels de santé, élus, associations : les compétences de chacun seront mises à contribution pour élaborer des parcours de santé pertinents.
Mesdames, messieurs les députés, ce premier PLFSS marque une inversion des priorités. La rigueur n’est pas un projet politique, c’est l’autre nom de l’austérité. Tel n’est pas le choix du Gouvernement. Pour moi, rétablir les comptes sociaux, c’est d’abord garantir aux Français qu’ils resteront protégés face aux aléas de la vie, que, lorsqu’ils vieilliront, lorsque surviendra la maladie ou l’accident du travail, notre protection sociale, leur protection sociale, sera là pour eux.
En adoptant ce texte, vous renouerez avec la justice sociale. Sans justice, aucun redressement n’est possible.
Il est juste de faire peser l’effort de redressement en priorité sur les Français les plus favorisés.
Il est juste de renforcer la protection de ceux, classes moyennes et familles modestes, qui en ont le plus besoin.
Il est juste de ne pas laisser la seule dette en héritage à nos enfants.
La justice est la seule exigence qui conduit l’action de ce gouvernement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Mme la Ministre,
Je tiens à vous remercier de l’aide que vous apportez aux chômeurs en fin de droits. C’est vrai que notre précarité ne vous préoccupe pas, je ne suis pas née dans le même monde que vous. Mais dans un monde d’ouvriers qui a toujours travaillé, toujours cotisé et au final ???? rien
Par votre intermédiaire remerciements également à Mr Jean Patrick Gille député PS, nous coûtons trop cher… certainement beaucoup moins que les retraites des députés qui se permettent de crier, rire, lire des journaux, envoyer des sms pendant les débats à l’assemblée nationale. Vous n’êtes plus crédible, il suffit de voir le résultat des sondages……
un article qui va vous aider à comprendre la détresse de beaucoup de chômeurs séniors
http://lentreprise.lexpress.fr/quitter-l-entreprise/les-chomeurs-seniors-en-fin-de-droits-laisses-pour-compte_36144.html
Les chômeurs seniors en fin de droits « laissés pour compte »
Plusieurs milliers de seniors au chômage ne touchent plus d’allocations et n’ont pas encore atteint l’âge légal de la retraite. Ils demandent le rétablissement de l’Allocation équivalent retraite (AER), qui permettait de faire la jonction entre chômage et retraite.
L’Entreprise avec AFP, publié le 24/10/2012 à 10:27
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De nombreux chômeurs seniors en grande précarité ne touchent plus d’allocations depuis la suppression en janvier 2011 de l’AER (Allocation équivalent retraite).
D.R.
Le sentiment d’être « des oubliés » enfle chez les seniors au chômage n’ayant plus d’allocation et pas encore l’âge légal de la retraite: à 59 ou 60 ans, sans perspective d’emploi, ils revendiquent un « juste retour » après une vie de travail.
Monique Girardot, 59 ans, fait partie de ces seniors qui déversent leur amertume sur le web, envoient lettre sur lettre à leur député ou au gouvernement pour réclamer le retour de l’Allocation équivalent retraite (AER).
Cette habitante du Doubs, membre de l’Association de défense contre la suppression de l’AER, était « partie l’esprit tranquille » lorsque l’équipementier automobile Faurecia l’avait licenciée fin 2007. « Mon départ avait été un peu arrangé, le DRH m’avait rassurée: vous aurez 3 ans d’allocation chômage et l’AER jusqu’à la retraite », raconte-t-elle.
Cette allocation accordée aux chômeurs de moins de 60 ans ayant leurs annuités permettait de faire la jonction entre chômage et retraite. Rien ne se déroulera comme annoncé. L’AER a été supprimée en janvier 2011. Et « double peine », l’âge de la retraite recule depuis 2011.Depuis plus d’un an, Monique reçoit une allocation de solidarité de 114 euros au lieu des 1.000 euros mensuels escomptés.
La suppression de l’AER a poussé « des dizaines de milliers de demandeurs d’emploi dans une très grande précarité », affirme Jean-Claude Mailly (Force ouvrière) qui à l’instar d’autres syndicats réclame qu’elle soit rétablie.
« Mon pays n’en a rien à cirer »
Cinq mois après l’élection de François Hollande, la déception est immense. « Nous avons voté PS en pensant que la justice sociale serait rétablie rapidement. Nous nous sentons encore plus oubliés », confie Monique.
« La société traite mal ses vieux », estime également Christine (prénom modifié), 59 ans, ex-employée de greffe au chômage depuis 2008. « On voudrait nous faire passer pour des assistés mais toute ma vie je me suis adaptée, j’ai fait mon travail correctement et aujourd’hui mon pays n’en a rien à cirer », ajoute-t-elle.
Depuis ses débuts à 15 ans, cette Auvergnate a connu une quinzaine d’employeurs, travaillé à la chaîne, signé plus de CDD que de CDI. Aujourd’hui elle se dit « usée ». « Je n’ai pas de statut, je n’existe plus. Nous donner notre retraite ou rétablir l’AER serait nous rendre notre honneur », estime-t-elle.
Christine n’a pas droit à l’Allocation transitoire de solidarité (ATS) qui a partiellement remplacé l’AER. Ses critères très restrictifs laisseraient de côté 20 à 25.000 personnes, selon l’association militant pour le retour de l’AER, au moins pour les seniors licenciés avant le 1er janvier 2009. Les ministères concernés n’avancent pas de chiffre.
La fin de l’AER « injuste »
Assaillie de messages, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a récemment reconnu sur son blog que la fin de l’AER et son remplacement par l’ATS « ont été profondément injustes ». Elle s’engage à « traiter cette question importante » lors de la concertation sur les retraites en 2013.
Le nouveau gouvernement, fait-elle valoir, a déjà pris une « mesure forte » en rétablissant au 1er novembre la possibilité d’un départ à 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler avant 20 ans.
Mais cette mesure laisse de côté ceux qui comme Christine ou Monique ont connu des mois de chômage car elle ne prend en compte que les trimestres réellement travaillés, dits cotisés, et seulement deux trimestres dits validés au titre des périodes de chômage.
La seule solution est retravailler mais « à cet âge, il est quasiment impossible de retrouver un emploi », constate l’association dont deux adhérents sur 200 ont retrouvé un poste.
En un an, le nombre des quinquagénaires inscrits à Pôle emploi a augmenté de plus de 15% et les statistiques du mois de septembre attendues ce mercredi devraient confirmer la tendance.
je viens aussi me rajouter à toutes ses personnes au chomage depuis deux, ou trois ans,,,et désespérée, puisqu’aucune réponse à nos candidatures,,,mon indemnité se termine en avril,,,l’âge légal de ma retraite est reporté de janvier 2013 à octobre 2013;;;;j’ai des enfants à aider, deux crédits à rembourser,,un mari à la retraite, malade;;;je ne veux rien demander à mes enfants, mais je vis dans l’angoisse, depuis que j’ai lu que l’AER est supprimée,,,Mad Tourraine, à quand aller vous remettre et vite cette aide,,de solidarité, pour des personnes qui ont travailler toute leur vie,,et durement,,,,merci
Madame la ministre,
Je vous ai écrit un courrier, mais toujours pas de réponse!! j’ai 59 ans,je me suis retrouvée au chomage,suite a la longue maladie et décès de mon employeur,j’ai travaillé 34 ans a son service. J’ai été en 1969 (15 ans et 4 mois) apprentie, (celà n’est pas comptabilisé comme trimestres cotisés,puisque a l’époque les apprentis étaient déclarés mais pas assez payés!) j’ai 12 trimestres de cotisés avant mes 20 ans,j’ai eu ma fille en 1974 et me suis arretée de travailler pendant 3 ans,ensuite a partir de janvier 1977, je n’ai cessé de travailler(45 heures par semaine),j’ai eu mon 2 ieme enfant en 1979.Je vois sur mon relevé de carriere de la cnav 152 trimestres cotisés mais 180 validés,je vais percevoir mes indemnités de chomage jusqu’a fin mars 2014,et d’après la nouvelle réforme je ne peux prétendre a ma retraite qu’a 61ans et 7 mois,je vais rester donc 20 mois sans ressource!! J’estime que c’est injuste,j’ai travaillé, j’ai toujours payé nourrice,cantine, colonnies de vacances etc…je ne peux calculer tous les prélèvements sur mes salaires lorsque j’étais en activité!!! J’ai voté socialiste mais franchement je le regrette!! ou sont nos élus socialistes qui lors des manifestations ,brandissaient des banderoles RETRAITE A 60 ANS POUR TOUS…laissons la place aux jeunes!!
Mme Touraine relisez cet article. il date de moins d’une année, à cette époque vous critiquiez la droite et leur manque de réactivité fasse à une pauvreté montante « la compassion et les bons sentiments ne suffisent pas » (cf ci-dessous) et vous avez raison cela ne suffit pas ! mais vous que faites vous ????? .Vous nous faites vivre, nous les seniors chômeurs en fin de droit avec 470 euros/mois c’est une honte !!!! …. Ayez au moins le courage de nous dire quelles sont vos intentions quant à la remise en place de l’AER !
Marisol Touraine tacle Sarkozy sur la pauvreté Créé le 26-12-2011 à 16h39 – Mis à jour à 18h44
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
Le chef de l’Etat s’est rendu aux Restos du cœur. La députée d’Indre-et-Loire estime que « la compassion et les bons sentiments ne suffisent pas ».
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Marisol Touraine (AFP)
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» PARIS. « Je vis grâce aux Restos du coeur »
Marisol Touraine, chargée du pôle social dans l’équipe de campagne de François Hollande, a jugé lundi 26 décembre que « face à la pauvreté, la compassion et les bons sentiments ne suffisent pas » alors que Nicolas Sarkozy a visité le 22 décembre les Restos du coeur.
« A quelques jours de Noël, Nicolas Sarkozy avait jugé opportun de se rendre dans un centre des Restos du coeur, pour marquer sa compassion. Aujourd’hui, le président de l’association tire la sonnette d’alarme : le nombre de repas servis est en très forte augmentation et ses ressources ne lui permettront pas de faire face aux besoins », a indiqué dans un communiqué Marisol Touraine pour qui « toutes les associations engagées dans la lutte contre la pauvreté dressent le même constat ».
« Les bons sentiments ne suffisent pas, surtout lorsqu’ils viennent d’une droite qui a fait de la dénonciation des pauvres comme fraudeurs ou assistés sa marque de fabrique », a estimé la députée d’Indre-et-Loire.
Envolée des prix du logement, de la santé, de l’énergie
« Ce n’est pas en les stigmatisant, en les dénonçant comme de prétendus irresponsables, que Nicolas Sarkozy camouflera son sinistre bilan : en cinq ans, la pauvreté a augmenté en France, elle touche des hommes et des femmes qui travaillent, des jeunes ou des familles entières ».
« A situation d’urgence, réponse d’urgence : le gouvernement doit faire en sorte que les associations permettant aux plus pauvres des Français de se nourrir puissent répondre à leurs besoins ».
Marisol Touraine fustige « l’absence de politique forte de lutte contre la pauvreté depuis cinq ans, qui ne peut reposer sur les seules associations caritatives ». Pour elle, « les Français ne parviennent plus à se nourrir parce qu’ils doivent faire face à l’envolée des prix du logement, de la santé, de l’énergie. Même à Noël, la réalité du sarkozysme ne peut s’oublier ».
Madame,
Que dire de plus aux commentaires ci dessus qui résument notre situation :470,00 euros pour les seniors en fin de droits, ou rien, qui ont travaillé-cotisé pendant presque 40 ans, engagement non tenu de F Hollande qui a promis de rétablir l’AER que l’on n’entend plus d’ailleurs à ce sujet, votre indignation quand vous étiez dans l’opposition face à cette suppression par le gouvt Sarkosy… etc ! aujourd’hui que de déception à votre égard !
Nous voulons la reconnaissance de notre vie professionnelle : retour de l’AER à présent, et il est faux de dire que nous coûtons cher, nous avons travaillé toute notre vie, nous ne sommes pas des assistés.
Tous les mêmes ces politiques de droite comme de gauche, une fois au pouvoir, ils oublient totalement leurs promesses électorales. A eux la belle vie (indemnités, privilèges, retraite, etc….). que nous survivions avec 470 € ce n’est plus leur problème ….eux ils ont obtenu ce qu’ils voulaient !!!!
Quelle honte et quel mépris, pour tous les séniors qui ont travaillé dur toute leur vie mais qui indépendamment de leur volonté se retrouvent au chômage, puis en fin de droit avec seulement l’ASS soit 470 € pour faire face à leurs besoins.
Madame la Ministre, l’hiver approchant avec son lot de difficultés plus vos augmentations annoncées, comment allons nous faire ? Vous et votre gouvernement serez responsables si des drames arrivent; Lorsque vous étiez dans l’opposition, vous aviez des idées, à vous des appliquer. Je peux vous rafraîchir la mémoire si besoin est !!!
Qu’attendez vous vous rétablir l’AER, c’est VITAL !!!!