Marisol TOURAINE a présidé, lundi 11 février, la cérémonie de pose de la 1ère pierre du futur Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale Croix-Rouge de Chambray-lès-Tours.
Elle a été accueillie par M. Christian GATARD, Maire de Chambray-lès-Tours, M. Frédéric THOMAS, Président du Conseil général de l’Indre-et-Loire, M. François BONNEAU, Président du Conseil régional de la région Centre, MM. Jean-Marie BEFFARA et Jean-Patrick GILLE, Députés, M. Jean GERMAIN, Sénateur-Maire de Tours, M. le Professeur Jean-François MATTEI, Ancien Ministre, Président de la Croix Rouge française et Madame Françoise PARISOT-LAVILLONNIERE, directrice de l’IRFSS Centre.
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Édition : Pôle emploi mon amour
L’acte manqué de François Hollande.
Article 3 Commentaires Partager 11 février 2013 Par Becquet53
Finalement, quand on défend une cause que l’on croit juste et indispensable comme moi et tant d’autres, sur le rétablissement complet de l’allocation équivalent retraite pour tous les chômeurs âgés et précaires, il y a des jours où l’on ne comprend pas que cela ne soit pas encore fait et l’on comprend encore moins la déclaration de Jean-Marc Ayrault sur l’AER, le 24 janvier dernier, et qui ne concernera que peu de personnes.
Et puis l’on se pose des questions: Pourquoi l’avoir annoncé avant la présidentielle et ne pas le faire, c’est le cas de la nationalisation de Florange? Pourquoi l’avoir annoncé et ne pas le faire complétement, c’est le cas de la scission des activités de banques?Pourquoi faire ce qui n’était pas prévue comme la baisse des dépenses publiques?
On n’a pas la réponse, et puis on s’étonne de la réponse que nous font certains parlementaires:
« Les cotisations prises en compte doivent intégrer les trimestres cotisés et également les trimestres validés Des revendications qui ne sont pas sûres d’aboutir. Le sénateur a fait remonter ces informations à Matignon. Mais c’est le Premier ministre qui décide du contenu du décret », Permanence parlementaire de Martial Bourquin, sénateur du Doubs. Vice-Président de la commission des affaires économiques au sénat
« Mes collègues et moi-même resterons vigilants sur les modalités d’application et restons à votre disposition, Bien sincèrement » René TEULADE, Sénateur de la Corrèze, Membre de la commission des affaires sociales au sénat.
On se dit que finalement, ces parlementaires n’ont pas beaucoup de pouvoir. Mais qui alors, les ministres? Le gouvernement ?
Et puis on cherche et on trouve (Libération 11/12/2012)
« Comme à son habitude, Arnaud Montebourg n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Dimanche, sur Europe 1, le ministre du Redressement productif a sorti l’arme lourde : Nous sommes en train de changer la France et eux, les fonctionnaires du Trésor, nous ressortent les vieilles recettes éculées de Raymond Barre, nous avons besoin qu’ils prennent l’air intellectuellement !»
« Le Trésor, c’est le règne de la doctrine de bureaux. Ils pinaillent sur tout, ils sont rigides et cela aboutit parfois à des aberrations. » précise un député (PS) de la commission des finances de l’Assemblée.
« Ce ne serait pas une mauvaise chose. Ce n’est pas à l’administration, aussi prestigieuse soit-elle, de te dicter ta conduite…» abonde un ministre.
On se dit que finalement ces ministres n’ont pas beaucoup de pouvoir. Mais alors le premier Ministre ? Le Président ?
Parce que moi, ces fonctionnaires du Trésor, je n’ai pas voté pour eux ! Et puis on cherche et on trouve (Le monde 14 juillet 2011).
« S’appuyant sur une centaine d’entretiens, Thomas Bronnec et Laurent Fargues dressent un tableau assez complet de cette forteresse technocratique de Bercy aussi discrète qu’efficace dans leur livre. La thèse défendue n’est guère originale : l’administration de Bercy serait ultra-puissante face à un ministre fantoche, manipulé ou au minimum neutralisé par ses propres troupes. En dépit de leur réputation d’extrême loyauté vis-à-vis du pouvoir, Bercy n’hésite pas en effet à défendre farouchement certaines positions. Ce fut le cas en 1998 par exemple, lorsque la direction du Trésor combattit les 35 heures et finit par obtenir en contrepartie des allègements de cotisations sociales. Ou encore lorsque, s’opposant à une loi votée par le Parlement, l’administration de Bercy croit pouvoir la vider de sa substance en rédigeant un décret d’application ou une instruction fiscale la dénaturant.
Des livres comme celui de Thomas Bronnec et Laurent Fargues ont pour mérite d’appeler l’attention des citoyens sur ces frontières-là et de nous guérir d’un autre paradoxe français : celui qui fait se superposer, une mythologie de l’Etat-neutre et de l’administration « bonne par nature » et un culte déraisonnable du volontarisme en politique. »
Et là, on se dit mais oui, finalement ce sont ces fonctionnaires qui ont le pouvoir.
Mais moi, je ne les connais pas, qui sont-ils ?
Et puis on cherche et on trouve :
« Les grandes directions de Bercy sont toutes dirigées par des proches de l’ancienne majorité, La sacro-sainte «continuité de l’Etat» a favorisé le maintien en place du directeur du Budget, Julien Dubertret, ex-conseiller budgétaire de Fillon à Matignon et ancien directeur de cabinet de Jean-François Copé (nommé en 2011) et de Ramon Fernandez au Trésor (nommé en 2009), proche de Nicolas Sarkozy, appelé après son élection à la présidence de la République en 2007, comme collaborateur du conseiller économique puis nommé l’année suivante directeur de cabinet du ministre Xavier Bertrand. »
Enfin, on se dit mais pourquoi ne pas les changer ? La sacro-sainte «continuité de l’Etat», ça marche dans notre république ?
Et puis de nouveau on cherche et on trouve (Le point du 10/11/2012).
« L’opposition, quelle qu’elle soit, appelle cela la « chasse aux sorcières » ; la majorité, quelle qu’elle soit, appelle cela un « rééquilibrage ». Mais cette fois-ci, l’arrivée de la nouvelle majorité n’a pas donné lieu à l’habituelle valse des hauts fonctionnaires.Inamovibles, ils sont tenus à un devoir de réserve. Ils restent cependant des citoyens qui votent, qui prennent parti. La logique voudrait qu’il n’y ait jamais de grand ménage puisque, par définition, un haut fonctionnaire est un être objectif, rationnel. Mais les faits démontrent le contraire. Le gouvernement et François Hollande, ne se sont pas souciés d’avoir des relais puissants dans les territoires et les administrations Et pourtant que dirait-on demain si l’on apprenait dans les médias que, par excès de zèle envers l’ancien président, un haut fonctionnaire a gravement manqué à ses devoirs ? Placer ses hommes de confiance en pareille situation de crise ne relève pas du sectarisme mais du bon sens. Et de l’efficacité. »
Alors et enfin on se pose la vraie question : Pourquoi ne pas les avoir virés ? Et puis de nouveau on cherche et on trouve (Libération 11/12/2012)
« Si certains hauts fonctionnaires sont encore en place, et à des postes aussi stratégiques, c’est que Hollande ne veut pas paraître lancer une chasse aux sorcières, note un député (PS) de la commission des finances de l’Assemblée, mais « quand Sarkozy est devenu ministre de l’Economie dans le gouvernement Raffarin, il n’a eu aucune pudeur : il a viré un proche de Lionel Jospin, Jean-Pierre Jouyet, pour le remplacer par Xavier Musca »
Fidèle du chef de l’Etat, François Rebsamen, patron du groupe socialiste au Sénat ne dit pas autre chose : «Comme Mitterrand l’a fait en 1981, on a besoin de faire tourner les hauts fonctionnaires de l’administration. Il y avait un Etat-UMP, eh bien, il est toujours en place ! Et de préciser que beaucoup d’élus de gauche partagent le même sentiment. »
Ramon Fernandez, Directeur général du Trésor assume : «La loyauté du Trésor, c’est de proposer des solutions que l’on considère comme les plus efficaces. Ce qui ne vaut pas dire qu’on a raison. Pour le coup, ce n’est pas du tout l’avis de Montebourg, particulièrement agacé que les simulations du Trésor (via son modèle économétrique Mesange) ne fassent la promotion que pour une baisse des charges. » (Libération 11/12/2012).
Voilà, je ne me pose plus de question, je sais qui dirige la France (les fonctionnaires d’état de Bercy), même s’ils n’ont pas forcement raison, et avec quoi, le modèle Mesange, mais j’ai une certitude, je n’ai pas voté pour eux.
De là à penser qu’il s’agit du premier acte manqué de François Hollande et de son gouvernement, je suis prêt à le penser.
Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? J’ai aucune réponse bien sûr, sauf que lui-même ancien fonctionnaire d’état, il doit croire que la fonction d’état sert l’état, oui mais pas son représentant issue d’une autre majorité ?
Mitterrand, Chirac, Jospin et Sarkozy n’avaient pas eu ces états d’âme, ils ne venaient pas de la fonction publique et s’en méfiaient énormément.
Ah j’oubliais, une dernière chose, le fameux modèle Mesange (Alternatives Economiques 29/11/2012).
« Dans le domaine de l’évaluation économique, le modèle MESANGE (Modèle Économétrique de Simulation et d’Analyse Générale de l’Économie) est en France un modèle macro-économétrique trimestriel de l’économie française, celui qui est utilisé pour construire toutes les prévisions, et tous les calibrages de politique économique de la France. Par tous les gouvernements de droite comme de gauche depuis 2002. Et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est le modèle le plus libéral du marché. Vous pouvez me croire, car c’est l’auteure de ce blog ainsi que d’autres qui l’avons construit en 2002. Bref, pour rétablir la compétitivité du pays, Mesange nous déconseille d’utilise certains leviers. Mais à horizon du quinquennat vous faites très sans doute très mal à l’économie française. »
Voilà, je ne me pose plus de question, j’ai l’impression d’être devenu plus intelligent……. mais pas forcément rassuré.
Jean-Marc Becquet
Voici un message d’une journaliste de FRANCE INTER:
Envoyé : lundi 11 février 2013 15:33
À : JULIA Véronique
Bonjour,
Je vous recommande vivement de lire l’article ci dessous:
http://blogs.mediapart.fr/edition/pole-emploi-mon-amour/article/110213/l-acte-manque-de-francois-hollande
Très cordialement
oui, merci, j’ai vu, et j’en ferai sans doute un papier prochainement !
bien cordialement
Véronique Julia
Journaliste
Service économique de FRANCE INTER