Marisol TOURAINE a participé, mercredi 24 avril, à une séance de questions des Députés.
Elle a répondu aux Députés Philippe VIGIER et Arnaud RICHARD (UDI), Laurence ABEILLE et Michèle BONNETON (Ecologistes), Jacques KRABAL et Jeanine DUBIE (RRDP), Jacqueline FRAYSSE et Gabriel SERVILLE (GDR), Michel LIEBGOTT, Gérard BAPT, Gisèle BIEMOURET, Hélène GEOFFROY, Chaynesse KHIROUNI (SRC), Isabelle LE CALLENNEC, Gilles LURTON, Guénhaël HUET, Virginie DUBY-MULLER, Véronique LOUWAGIE (UMP).
Les questions ont porté sur la désertification médicale, la santé des jeunes, la situation de l’hôpital public, la situation des services d’urgence…
Vous pouvez lire l’intégralité des débats en cliquant ici.
La gauche KO debout.
25 avril 2013 Par Becquet53 Médiapart
Un an de gouvernement de François hollande, beaucoup de promesses non tenues, des réformes néo libérales plus loin, et des politiques économiques en accord avec le pacte de stabilité et de rigueur en Europe en contradiction avec les discours de la campagne, et la gauche qui avait élu François Hollande en mai 2012 est bien KO débout.
Même si nous avions un doute sérieux et raisonnable sur un changement important de politique par rapport au précèdent gouvernement et à la politique suivi par Nicolas Sarkozy, peu de personnes, y compris parmi les électeurs du Front de Gauche et du parti communiste pouvaient imaginer la déception, la colère et maintenant la sidération ressentie un an après, et qui s’accentue mois après mois, et même jour après jour.
Quant aux écologistes, un peu en état de sidération, ils avalent couleuvre après couleuvre et se demandent aujourd’hui jusqu’où ils vont pouvoir continuer dans cet enfer.
Le PS est lui aussi, en état de choc pour la majorité des militants et de plus en plus pour une majorité de députés, à part bien sûr le cercle de plus en plus fermé des « proches » aveugles comme Stéphane Le Foll ou des cireurs de bottes de service comme Bruno Le Roux. Certains crient au changement de politique, veulent revenir aux fondamentaux de la gauche et se révoltent de plus en plus et de moins en moins en off.
Nous sommes donc en état de commotion politique et sociale et toutes nos valeurs sont en train de se fracasser sur le mur de la poursuite imbécile et désastreuse de cette politique.
Quant aux ministres, désavoués pour beaucoup d’entre eux tant sur leurs déclarations que sur leur volonté de poursuivre une politique différente, la liste est maintenant longue, ils doivent se demander qu’elle est encore le chemin à parcourir de ce suicide en direct. Une forme de télé réalité politique qui se déroule devant leurs électeurs.
Le mal est fait, impossible de changer le cours de l’histoire. La gauche perdra toutes les élections à venir sur les quatre prochaines années, et François Hollande disparaitra dans l’histoire de la politique française avec le sentiment pour maintenant la plupart de ses électeurs d’avoir été presque aussi nocif pour la France que Blair ou Schroeder pour leurs pays respectifs.
Il reste (peut-être) un espoir : que les députés socialistes de la gauche du PS forme un groupe à part de la majorité actuelle (une trentaine suffirait) et pèse ainsi d’une façon important sur la politique de François Hollande, soutenant le gouvernement pour certaines lois et votant contre toutes lois de régression sociale, c’est notre dernière chance.
De la déflation européenne à la tenue de rigueur française.
24 avril 2013 Par Becquet53
C’est ainsi que s’intitule les rapports 2013 de L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) , centre indépendant de recherche, de prévision et d’évaluation des politiques publiques créé en février 1981 au sein de la Fondation nationale des sciences politiques[1].
Son département « Analyse et prévisions » n’y va pas par quatre chemins pour définir la situation « mortifère » de l’économie mondiale, européenne et française (voir ICI) .
Jugez-en :
Le rapport sur la situation mondiale s’intitule « Le commencement de la déflation » :
« De 2010 à 2013, les efforts budgétaires réalisés et annoncés par les pays développés ont été sans précédent, avec pour objectif une réduction rapide des déficits. Mais dans un contexte de multiplicateurs élevés, l’effort budgétaire a un coût en termes d’activité. Trop longtemps ignoré, ce mécanisme a conduit à ce que les espoirs de réduction des déficits publics furent toujours déçus. En 2013 puis en 2014, l’ensemble des pays développés continuera donc l’effort de consolidation budgétaire, malgré le haut niveau du chômage involontaire. Les multiplicateurs budgétaires restant élevés, les pays développés s’enfonceront dans le cercle vicieux d’une hausse du chômage, d’une récession qui se prolonge et de doutes croissants quant à la soutenabilité des finances publiques. La poursuite de cette stratégie d’austérité budgétaire porte en elle le germe de la déflation salariale dans les pays les plus touchés. Mais, puisque la zone euro est un espace de change fixe, cette déflation salariale ne pourra que se transmettre aux autres pays. Un nouveau levier sera activé par lequel la crise se prolongera. Lorsque les salaires décroissent, l’accès au système financier pour lisser les choix des agents économiques devient impossible. Les dettes que l’on cherche à réduire depuis le début de la crise vont s’apprécier en termes réels. La déflation par la dette deviendra le nouveau vecteur du piège de la crise.
Les enchaînements économiques ont démenti la sortie de crise maintes fois annoncée. Nos prévisions pour les années 2013 et 2014 peuvent se résumer assez sinistrement : les pays développés vont rester englués dans le cercle vicieux d’une hausse du chômage, d’une récession qui se prolonge et de doutes croissants quant à la soutenabilité des finances publiques. »
Là, le décor est de suite planté pour l’économie des pays dits « développés », mais on pense à l’Europe et à au maintien coute que coute du pacte de stabilité, le rapport (voir ICI) est intitulé : « Zone euro, le calice de l’austérité jusqu’à la lie » :
« En 2014, le rythme de consolidation marquera encore le pas dans la mesure où certains pays auront atteint la cible de 3 % pour le déficit budgétaire (Allemagne, Autriche, Belgique, Finlande) ou en seront assez proches (Pays-Bas). La croissance serait alors positive (0,9 %) mais insuffisante pour permettre une décrue du chômage. Les risques resteront orientés à la baisse en raison des pressions déflationnistes qui vont s’intensifier. La déflation est déjà enclenchée en Espagne et en Grèce et pourrait se généraliser à tous les pays où le taux de chômage se maintient à des niveaux très élevés, d’autant plus qu’à ce mécanisme s’ajoutent de nombreuses réformes ou mesures visant à réduire le coût du travail. La concurrence entre pays de la zone euro pour gagner des parts de marché devrait s’intensifier ce qui amplifiera les pressions déflationnistes sans réussir à générer l’effet positif escompté sur la croissance de l’ensemble de la zone euro. »
Et bien voilà, c’est dit aussi.
Mais le pire, c’est que « Afin de restaurer la confiance et de rassurer les marchés financiers, les pays de la zone euro ont mise en œuvre une austérité massive et généralisée. », et cela peut entrainer :
1) « des années de dépression allant de pair avec le maintien d’un chômage record pourraient faire naître de nouveaux risques. Certains pays pourraient se retrouver pris dans le piège de la déflation. »
2) « Une nouvelle hausse de défauts des ménages générerait des pertes dans un système bancaire en pleine restructuration. Dans le pire des cas, des nouvelles faillites de banque conduiraient la zone euro dans une situation inextricable et les cinq années de crise se transformeraient en décennie perdue. »
3) « Dans ces conditions et en l’absence d’une remise en cause de la stratégie macroéconomique européenne, la zone euro pourrait connaître une situation durablement dégradée. »
4) « On peut alors craindre une nouvelle vague de défauts, cette fois ci des ménages, qui porterait alors un coup fatal à un système bancaire exsangue et qui doit, dans certains pays, déjà faire face à une fuite des dépôts. »
Ça fait peur, non ? Et pourquoi cette politique économique désastreuse, et bien comme soulignait depuis quelques mois, l’erreur des multiplicateurs de la rigueur sur les modèles du FMI et de la commission européenne : « Cette erreur a également conduit à ce que les espoirs de réduction des déficits publics furent toujours déçus. L’impact plus fort que prévu des plans d’austérité sur l’activité implique en effet des pertes de recettes fiscales et une moindre réduction du déficit public. Or, en s’étant fixé des objectifs non structurels de déficits, les Etats ont intensifié l’effort budgétaire. Ainsi, l’erreur de prévision se décompose-t-elle à la fois en une erreur sur les multiplicateurs et en une erreur sur l’ampleur des plans d’austérité »
Si on peut résumer en une phrase ce rapport, et bien la zone euro va droit dans le mur, déjà qu’on s’en doutait fortement, mais si en plus un institut aussi prestigieux que l’OFCE (certes indépendant des politiques publiques des gouvernements, ceci explique cela), le dit c’est que ça chauffe.
Mais le pire est à venir et cela concerne…. La France, et oui (voir ICI).
La France et dont le président maintient mordicus que nous ne sommes pas dans la rigueur mais dans le « sérieux budgétaire », et bien l’OFCE intitule son rapport : « France, tenue de rigueur imposée ». Oh, les méchants !
Le début est de suite prometteur : « Quatre ans après le début de la crise, le potentiel de rebond de l’économie française est important : il aurait dû conduire à une croissance spontanée moyenne de près de 2,6 % l’an au cours des années 2013 et 2014. Mais cette reprise spontanée est freinée, principalement par la mise en place de plans d’économies budgétaires en France et dans l’ensemble des pays européens ». De suite on est plongé par un doute affreux, et si François Hollande se trompait, enfin, s’il n’avait rien compris à la crise ? Comme tant d’autres d’ailleurs.
Et le reste du rapport est dans la même veine :
« Le principal facteur de l’étouffement de la reprise à la mi-2011 est la politique d’austérité mise en place en France et en Europe dès 2010, puis accentuée en 2011 et en 2012. »
« En sous régime depuis 2010, l’économie française conserverait donc, à la fin 2012, un potentiel de rebond important, 2,6 % par an. Un premier facteur de déviation par rapport à ce sentier de référence provient de la poursuite des politiques d’austérité conduites en France, qui conduiraient à amputer la croissance du PIB de 1,8 point en 2013 et de 1,4 point en 2014. »
« Arrêt de la croissance, retournement de la productivité et pertes d’emplois élèveront le chômage vers de nouveaux sommets, qui, à 11,6 % de la population active à la fin 2014, battrait le triste record de la première moitié de 1997 à 10,8 %. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail (BIT) s’accroîtrait ainsi d’environ 200 000 personnes en 2013 et en 2014, soit plus de 400 000 en deux ans. »
Et une question vient dicter la fin du rapport : Que se passerait-il si la zone euro changeait de cap dès 2013 ?
Et bien : « Moins d’austérité conduit certes à une réduction plus lente des déficits mais également et surtout à plus de croissance économique (1,6 % contre 0,6 %). Ce scénario de « moins d’austérité », permettrait à l’économie française de créer 119 000 emplois en 2014 soit 232 000 de plus que dans notre scénario central et le chômage baisserait au lieu de continuer à augmenter. »
Et pour conclure : « Pour atteindre l’objectif de 3 % en 2014, le gouvernement devrait réaliser un effort structurel de 1,4 point de PIB. Nous faisons l’hypothèse qu’il portera à 70 % sur des économies sur la dépense publique (1 point de PIB), ce qui représente une inflexion sur les arbitrages budgétaires choisis jusqu’à présent. Cela représenterait alors une baisse historique de la dépense publique de -0,3 % en volume. Si bien sûr l’objectif de réduction du déficit public du gouvernement s’avérait encore plus ambitieux (inférieur à 3 % du PIB), alors la politique d’austérité devrait être similaire à celle observée en 2013 et le risque d’une récession ne pourrait pas être écartée ».
Conclusion, la rigueur, euh pardon le « sérieux budgétaire » va se poursuivre en 2013 et 2014, et bien sûr avec une augmentation importante du chômage.
Bon, voilà, c’est dit. La bonne nouvelle c’est qu’il existe un institut qui fait des prévisions justes puisque les prévisions de 2011 du même institut s’appelait « Retour en enfer pour l’économie mondiale » et « Europe, déni de réalité » (voir ICI) la mauvaise c’est que nos politiques au pouvoir depuis le début de la crise font des politiques suicidaires, mais en accord avec le pacte de stabilité européen et les modèles erronés qui l’ont construit.
Peut-être qu’en envoyant les rapports en recommandé avec accusé de réception à Hollande, il comprendrait ? J’ai un doute !
Ce gourvernement est pire que sarko!!
il laissent les sénoirs qui ont leur cotisations en fin de droit et même les travailleurs reconnues handicapés dans la précarité ’470eoros pour vivrent)avec le béniction de la ministre de la solidarité et de la santé!!
Faut tous les virés ces politiques PS et companies ne votons plus PS UMP qui nous gourvernes depuis des decennies!