Nous en avons profité pour montrer notre détermination à assurer la mise en place des mesures prévues dans le Plan cancer 3 pour les enfants et les adolescents, et proposer à la France de faire pression pour une réglementation européenne qui inciterait les laboratoires à investir dans la recherche pédiatrique, en s’inspirant de la Creating Hope Act, voté en 2012 par Barack Obama.
- L’accord sur la mise en place d’un groupe coopératif pédiatrique (qui facilitera l’obtention de fonds publics du programme hospitalier de recherche clinique (PHRC), il donnera plus d’indépendance, et dans lequel la représentation des associations de parents sera obligatoire).
- La mise en place de 2 ou 3 « CLIP » pédiatriques. Ces Centres Labellisés d’Investissements Prioritaires permettront aux enfants d’accéder à des essais cliniques en phase précoce, dans un environnement sécurisé.
Il est en effet indispensable de faciliter l’accès aux innovations thérapeutiques dans ces centres, car jusqu’à présent, tout test pédiatrique était refusé par les CLIPS existants, car ils se concentraient sur l’adulte. L’appel d’offres sera lancé en juillet et les premiers tours de table sont prévus fin 2014.
A l’occasion de la création du CLIP, de nombreux laboratoires ont été contactés pour fournir les molécules et participer aux programmes pédiatriques.
Ce sont déjà des développements concrets
Nous avons insisté sur l’importance d’un accès rapide aux innovations thérapeutiques, en repensant les essais cliniques (avec des cohortes de patients plus réduites), et en accélérant les autorisations de l’Agence Nationale de la Sécurité du Médicament (ANSM), notamment pour les cas de cancers rares ou de rechute.
Nous avons également proposé la mise en place d’un « observatoire du cancer de l’enfant et de la recherche » qui formaliserait les objectifs définis pour le cancer de l’enfant, les indicateurs ou résultats et l’état des avancées. Le rapport annuel serait publié.
- L’idée a été bien accueillie et nous allons travailler avec l’INCA sur ce sujet, notamment sur les indicateurs de suivi.
- Nous sommes satisfaits de cette rencontre mais nous resterons vigilants sur l’avancée des mesures du Plan Cancer 3, dont nous suivrons en détail.
- Plusieurs associations nous accompagnent dans ces démarches, et les groupes de travail des associations sont en cours de constitution – plus d’infos à suivre.
MADAME LA MINISTRE, VOUS ÊTES CHARGÉE D’UN PORTEFEUILLE TRÈS DENSE : CELUI DES AFFAIRES SOCIALES, DES DROITS DES FEMMES ET DE LA SANTÉ. QUELLE PLACE ACCORDEZVOUS PLUS PRÉCISÉMENT AU CANCER ET À LA LUTTE CONTRE LE CANCER DANS UNE TELLE CHARGE DE TRAVAIL ?
Le cancer est l’un des plus grands enjeux de santé publique de notre société
Avec près de 150 000 décès chaque année, les cancers demeurent la première cause de mortalité dans notre pays. La mobilisation des communautés scientifique et médicale a permis de réaliser de grandes avancées dans ce domaine.
Si le nombre de nouveaux cas de cancers augmente, le taux de mortalité par cancer diminue régulièrement depuis près d’une trentaine d’années en France. Aujourd’hui, on vit et on vieillit de plus en plus avec le cancer.
La prise en charge a été bouleversée par l’évolution des connaissances scientifiques et les innovations médicales.
- Les patients passent beaucoup moins de temps à l’hôpital et se font de plus en plus soigner en ambulatoire.
- Le cancer s’impose comme une pathologie pilote et un modèle pour de nombreuses autres situations médicales.
La manière de faire avancer la recherche, de diagnostiquer de plus en plus tôt, de travailler en pluridisciplinarité, d’associer les patients et leurs proches sert d’exemple dans l’organisation du système de santé. Nous devons poursuivre et intensifier la lutte contre le cancer. C’est tout l’objet du Plan cancer présidentiel 2014-2019.