Les chiffres du déficit de la sécurité sociale pour 2015 viennent d’être définitivement arrêtés. Que montrent-ils ? Que le redressement de nos comptes, engagé dès 2012, se poursuit. Mais plus encore : il s’accélère, alors même que nous créons des droits nouveaux pour les Français.
Concrètement, en 2015, nous sommes parvenus à réduire le déficit plus fortement que ce que nous avions anticipé. Nous sommes allés au-delà de nos ambitions. Comment ? En poursuivant les réformes de structure : les mutualisations, la lutte contre le gaspillage administratif, le soutien à l’innovation. Bref : nous faisons des économies en réformant, et ça marche.
Les candidats à la primaire de la droite, tous engagés dans une opération librairie, rivalisent de solutions prétendument miracle pour sauver notre modèle social. Ils appellent à « Faire ». Leur crédo ? Il est bien connu : impôt sur les malades sous couvert de responsabilisation, fermeture de nos hôpitaux de proximité sous couvert de rationalisation, relèvement de l’âge légal de départ en retraite sous couvert d’efficacité… Bref, en matière de protection sociale, « tout doit disparaître » !
Il n’y a rien de nouveau dans ces propositions : entre 2007 et 2012, alors aux responsabilités, ils n’ont eu de cesse de chercher à faire payer les malades, à coup de franchises et de déremboursements. La conséquence ? Le déficit a explosé, ils nous l’ont laissé à 21 milliards d’euros.
Dès 2012, nous avons fixé une ligne : pas de déremboursement, pas de franchise, pas de recul social. Au contraire, nous avons créé de nouveaux remboursements, de nouveaux droits, de nouvelles conquêtes sociales.
En 4 ans, nous avons divisé par trois le déficit du régime général. Il n’a jamais été aussi bas depuis 2002. Dans le même temps, nous avons permis la gratuité de la contraception pour les mineures, la suppression des franchises médicales pour les plus précaires.
En 4 ans, nous avons divisé par deux le déficit de la branche famille. Dans le même temps, nous avons revalorisé, jusqu’à 50%, les prestations familiales destinées aux familles modestes ou monoparentales, nous avons créé une garantie des impayés de pension alimentaire.
En 4 ans, nous avons quasiment ramené le régime des retraites à l’équilibre, ce sera le cas dès 2016. Dans le même temps, nous avons permis à ceux qui ont commencé à travailler jeune de partir à 60 ans, nous avons créé le compte pénibilité, nous avons mis en place de nouveaux droits à la retraite pour les femmes, pour les jeunes.
C’est donc bien qu’il y a un chemin entre les conservateurs de tous bords qui voudraient mettre la France sous cloche, et les ultralibéraux qui voudraient tout casser.
C’est donc bien qu’il n’y a pas à choisir entre un immobilisme mortifère et un bougisme dangereux.
Ce chemin, c’est le mien, c’est celui du Gouvernement, c’est celui de toutes celles et tous ceux qui veulent vraiment « faire ».
Marisol TOURAINE
impressionnant ! pourquoi ne sommes nous pas plus au courant de ces améliorations ?
Bravo, car il faut également relever les bonnes choses !
si elle veut faire des économies qu’elle contrôle les laboratoire ?
Oui, en effet impressionnant…avoir injecté 20 milliards en 2014 et 16 milliards en 2015 dans le CICE qui est un amortissement des charges sociales « patronales »…dites, elle ne serait pas un peu chère cette réduction de déficit ?
Ce qu’on « oublie » de mentionner c’est le transfert des responsabilités aux mutuelles (obligatoires depuis cette année), transfert certes qui a contribué au redressement de la Sécu mais qui en revanche à alourdi la charge des ménages pour conserver une protection sociale convenable.
Ouvrez les yeux !
« La mutuelle pour tous » n’est qu’un slogan politique qui ne fait en plus qu’ accentuer le transfert de la prise en charge de la couverture maladie de l’assurance vers les mutuelles. De plus pour nombre de salariés et pour les personnes âgées leur mutuelle sera insuffisante les obligeant pour ceux qui pourront souscrire une sur-mutuelle et donc pour beaucoup.
La politique d’austérité a fait exploser le nombre de précaires et les demandes de CMU-c (6, 7 millions)
Plus de 5 Millions de Francais n’ont pas de mutuelle !
Le tiers payant généralisé est un autre slogan politique impossible à établir tant que toutes les caisses d’assurance maladie ne seront pas unifiées et tant qu’on ne confira pas la gestion des complémentaires à l’assurance maladie comme en Alsace-Mozelle (caisse non déficitaire).
Le contrat d’accès aux soins est une imposture: censé encadrer les dépassements d’honoraires il n’a fait qu’inciter les médecins qui n’en faisaient pas à en faire, et à augmenter leur tarifs dans la mesure ou au départ a été autorisé +150% du tarif opposable; rappelons que Xavier Bertrand avait proposé que +50% à la fin de la présidence de Sarkozy.
Les déserts médicaux ruraux, dans les quartiers et à l’hôpital n’on fait que croître en raison du refus de réglementer l’installation des jeunes médecins généralistes, mais aussi des spécialistes (30% de postes vacants dans nos hôpitaux). Le faible nombre de spécialistes dans un établissement étant la raison principale pour l’Aride fermer le service. Déjà il y a 10 ans plus de 100 villes voyaient par manque d’une ou plusieurs spécialités à l’hôpital public, un monopole de clinique lucrative obligeant les patients à assumer des dépassements d’honoraires (6 spécialités dans mon hôpital à Albi)
L’accès aux soins devient dramatique pour nombre de Français: faillite de la garde médicale libérale, trop de fermetures le soir à 20h et le W.E, avec encombrement des urgences par les pathologies courantes, et par manque de lits d’aval (fermetures de nombreux services d’urgences de SMUR, fermetures de 144 maternités, 100 regroupements ou fermetures d’hôpitaux, 20.000 suppressions de postes de 2012 à 2014 et 20.000 encore entre 2015 et 2016).
La loi de santé va aggraver ces fermetures donnant tout pouvoir aux ARS à travers les groupements hospitaliers de territoire, sans que les usagers, les professionnels de santé , les élus puissent donner leur avis.
Mais ce sombre tableau qui n’a rien à voir avec la propagande officielle du PS (dont j’ai fait parti dans les années 1980 avec la commission nationale santé), n’est rien a coté de ce qui va être possible avec les décrets d’application de la loi de santé: établissements par les assurances privées de réseaux de soins qui ligoteront les usagers, privés du libre choix de leur médecin et établissement de santé( le plus souvent clinique lucrative avec dépassements d’honoraires obligatoires); qui ligoterons aussi les professionnels de santé, à qui seront imposés cadences, modalités de traitement, refus de prendre en charge certains patients prop âgés ou porteurs de polypathologies.
Sortie de l’assurance maladie des maladies chroniques (10 millions d’ALD et 65% du budget de l’assurance maladie), qui seront prises en charge en réseau privé par les complémentaires sous forme de forfaits..
Enfin avec le dossier médical qui devait être personnel et qui est devenu partagé, il y a un gros risque de transfert des données personnel aux assurances privées.
Notre système de santé qui était le meilleur du monde en l’an 2000 est passé en 10ème position lorsqu’on est encore le 2ème ou 3ème en volume de dépenses.
Pour les soins courants nous assurons 50% de la dépense, pour les patients soit disant remboursés à 100% (les 10 millions de Français en ALD), ils assument que15% des dépenses, mais cela peut aller chez plus de 10% d’entre eux à plus de 1000€ par an.
Enfin le déficit moins lourd que prévu à l’origine du discours triomphant du PS, il cache le déficit de la CADES qui prête a la sécurité sociale et qui dépasse 130 milliards !!!
En 1981 j’avais milité avec le PS pour la démocratisation de la gouvernance des services hospitaliers à travers les DEPARTEMENTS, ainsi que pour la création des CENTRES DE SANTE.
Les départements ont cédé la place avec Mme Bachelot à l’Hôpital entreprise, et au tout pouvoir des ARS et Directeurs. Mme Touraine qui devait revenir sur cette loi, loin de l’atténuer, elle l’a aggravée à travers la loi de santé avec less groupements hospitaliers de territoire (GHT), merveilleux outil pour accélérer les fermetures d’hôpitaux et de service.
Les dernières trouvailles du ministère: ne faire qu’un service de radiologie entre plusieurs hôpitaux, supprimer les doublons d’autres services quitte à obliger les usagers à faire 50km pour consulter ou être hospitalisé dans une spécialité manquante dans sa propre ville !
Les centres de santé n’ont cédé la place le plus souvent qu’à une juxtaposition d’activités libérales dans un même lieu, en laissant fermer par ailleurs de véritables centres de santé municipaux ou mutualistes.
Pour nous à la coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, soucieux de l’accès aux soins pour tous et partout, nous plaidons pour des centres de santé pluridisciplinaires de proximité, avec en accord des usagers, des professionnels de santé, des élus, un projet de santé répondant aux besoins réels de santé mais aussi sociaux du territoire. Ces centres doivent entendre et répondre aux besoins sociaux, environnementaux, de prévention, d’éducation sanitaire…). Ils doivent permettre la collaboration de psychologues, assistants sociaux, paramédicaux, généralistes, spécialistes (pédiatre, psychiatre …), tous salariés. Les usagers ne doivent pas être soumis à dépassements d’honoraires, et bénéficier du tiers payant intégral. Les fonds publics ne devraient être réservés qu’a ces centres de santé.
C’set ce type de structure avec la régulation de l’installation et l’élargissement du numerus clausus, qui peut résoudre le problème des déserts médicaux ruraux et dans nos quartiers. C’est cela qui serait une politique de gauche !
Dr Jean Scheffer Comité de défense de l’Hôpital et de la santé d’ALBI
c’est bien mais pas suffisant concernant le prix des médicaments ‘industrie pharmaceutique fait de bénéfice 100 MILLARDS EN 2015 plus que INDUSTRIE DE LUXE j’aimerai savoir comment et qui fixe les prix autre point il faudrait diminuer le nombre de médicaments plus 5000 suivant des spécialistes 2000 suffiraient il y a beaucoup de doublons etc et certains sont inutiles et même nuisible à la santé des citoyens IL FAUT AUSSI DEVELOPPER LA PREVENTION QUI N’EST PAS UNE PRIORITE !!! IL Y A LA MALBOUFFE l’ENVIRONNEMENT l’EAU LA TERRE L’AIR EST POLLUEE (PLUS DE 400000 sites en FRANCE USINES types seveso ANCIENS SITES MINIERS DECHETERIES ANCIENNES USINES FERMES QUI SONT ENCORE POLLUEES NE RESPECTENT PAS L’ENVIRONNEMENT l’AGRICULTURE utilisent encore trop produits chimiques cela a un impact sur la SANTE DES CITOYENS ETC )
A force de se plaindre de tout et de son contraire, nous finirons bien par faire en sorte que le pire puisse arriver. Ceux qui risquent de prendre la suite, ne prendrons pas tant d’égard pour affaiblir voir supprimer ce système un peu unique de solidarité à la française. Maitriser nos dépenses de santé était une nécessité, Ce gouvernement, tant critiqué et parfois non sans raisons, s’y emploie avec courage en respectant l’esprit de notre système. Tant pis pour les grincheux !
« En 4 ans, nous avons divisé par trois le déficit du régime général. »
Passer de 20.6 à 10.9, c’est baissé de 47%, ce n’est donc même pas diviser par deux… alors par trois…
Les posts de blog, c’est comme les promesses de président, ça n’engage que ceux qui les croient ?
J’ai toujours pensé que les meilleures explications se faisaient sous forme de tableaux avec des chiffres! Cela lorsque l’on changeait de gouvernement, afin de faire la comparaison, pouvait être plus parlants que n’importe quel discours et surtout on pouvait les ressortir pour appuyer les explications. Du temps de Monsieur Jospin il avait sorti des statistiques que je possède encore et il y avait là la preuve de ce qui avait été fait! Merci Mme Touraine d’avoir présenté ce schéma et surtout gardez le cap!!!
Bonsoir
Je suis pharmacien et je connais bien l’effet paradoxal de certains médicaments.
Ainsi, développer un urticaire après la prise d’un anti-histaminique est plausible.
Il est donc logique qu’augmenter le nombre d’assistés bénéficiaires de la CMU et de l’AME contribue au redressement de la sécu…
MST, (hihi…), pour qui prenez-vous les français?
Vivement 2017 et pas sur qu’il y est un pot pour votre départ…
C’est sûr qu’au niveau comptable c’est impressionnant.
Maintenant les gens sont-ils en meilleure santé? Prennent-ils moins de médicaments (qui peuvent favoriser des effets secondaires)?
sont-ils satisfaits de leur passage aux urgences par exemple?
La colère gronde car les patients ne sont pas des boites de petits pois, on ne peut pas les gérer de la même façon.